L'acupuncture (du latin acus, « aiguille » et de pungere, « piquer ») est une méthode de santé apte à stimuler les défenses et l'équilibre du corps. Elle est fondée sur la théorie que le corps véhicule un flux constant de force vitale par un réseau de "méridiens". On insère des aiguilles en des points spécifiques des méridiens pour stimuler ou disperser le flux afin de corriger un déséquilibre. L'acupuncture traite chaque patient comme un cas unique.
Elle a été reconnue officiellement en 1978 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en tant que pratique médicale efficace et acceptée.
En Inde, l'utilisation de l'acupuncture est mentionnée il y a déja environ 5000 ans dans l'Ayurveda (traité de médecine Ayurvédique) et elle reste utilisée de nos jours en médecine traditionnelle indienne.
En Europe, on a retrouvé en 1991 dans un glacier situé à cheval sur l'Italie et la Suisse un corps congelé, et relativement bien conservé d'un homme baptisé Ötzi par les scientifiques. Cet homme, conservé dans les glaces pendant 5300 ans (et ayant donc vécu vers -3300 environ), porte sur son corps des tatouages précisément localisés sur des zones correspondant aux points d'énergie décrits par la médecine chinoise. Cela tendrait à démontrer que ces zones étaient également connues en Europe à cette époque, et utilisées pour la poncture (ou la cautérisation comme c'est le cas de nos jours encore en Afrique du Nord, dans le Moyen et le Haut-Atlas).
Le papyrus d'Eber (Eber 854a), qui date de -1500, en pleine Égypte antique et visible au British Museum, donne une représentation de canaux dans lesquels circule un fluide (sang ou énergie) et appelés metu.
La littérature traditionnelle chinoise mentionne l'acupuncture à partir du Huangdi Neijing Suwen Lingshu qui est une compilation des connaissances médicales datée de la période dite Zhanguo (Royaumes combattants, -475 à -221). Le Huangdi Neijing constitue la source historique la plus ancienne, bien que seules des éditions postérieures à sa période de rédaction supposée aient été retrouvées. L'acupuncture et la théorie des méridiens sont décrits dans certains des ouvrages datant du début de la dynastie Han (-168, soit 50 ans environ après la fin des Zhanguo) trouvés dans une tombe des Han (Mawangdui, 1973-75), qui constituent les ouvrages les plus anciens qui nous soient parvenus à ce jour.
Des techniques similaires sont également utilisées par les Inuits, par des tribus amazoniennes, ainsi que dans le Haut et le Moyen Atlas.
L'acupuncture fut interdite en 1822 par l'empereur chinois et supprimée du programme du Collège Médical Impérial. Mais elle survivra, grâce à la croyance en son efficacité. Mao Zedong essaiera lui aussi d'éliminer cette pratique, sans doute à cause de ses fondements Taoïstes. La Chine actuelle utilise encore l'acupuncture mais une grande partie des points d'acupuncture ont varié, la notion de circulation de l'énergie « Ch'i » ou « Qi », étant un concept très fluctuant, parlant de méridiens classiques, mais à travers des méridiens dits « merveilleux » qui court-circuitent le flux régulier du Qi.
Cette pérennité de la « connaissance traditionnelle » de l'acupuncture chinoise est due en particulier à un ambassadeur français en Chine, Georges Soulie de Moran (1878-1955), qui compila toute la théorie de l'acupuncture durant son long séjour dans l'Empire du Milieu, et introduira en France ce qu'il considère alors comme une approche thérapeutique bien avant l'essor médiatique que l'acupuncture connaîtra à partir des années soixante/septante. Ses ouvrages font toujours référence chez les promoteurs de cette technique.
Selon cette croyance traditionnelle, le corps humain serait parcouru par de l'énergie qui emprunterait des canaux (méridiens) jalonnés d'écluses (points).
Site d'accès au méridien. Ils se situeraient au croisement d'artères, de tendons, d'os, au fond d’un petit creux ou au sommet d'une bosse. A leur niveau, la résistivité électrique de la peau serait augmentée. Il y en aurait plus de 300 répartis sur le corps, en particulier sur la tête, les pieds et les mains.
Ces méridiens sont au nombre de 14. Il y en a 12 bilatéraux et 2 médians.
Technique héritée de la médecine traditionnelle chinoise qui aide à rétablir l'équilibre physiologique (équilibre entre le yin et le yang, mais également entre l'énergie et le sang), de façon à traiter différentes pathologies. Elle est couramment utilisée en thérapeutique dans des hôpitaux chinois pour un large éventail de pathologies douloureuses ou neurologiques, en particulier les séquelles d'accidents vasculaires cérébraux.
L'acupuncture est un des outils thérapeutiques de la Médecine chinoise et non une thérapeutique distincte. Sa pratique répond aux mêmes critères d'analyse de la pathologie et d'établissement d'une thérapeutique que ceux prévalant en pharmacothérapie chinoise traditionnelle. Elle agit sur la partie émergée à la superficie de l'organisme des systèmes fonctionnels internes. C'est cette structure émergée qui est appelée « système des méridiens ». Elle est composée de plusieurs réseaux dont certains recoupent les trajets des systèmes nerveux et vasculaires.
Les aiguilles sont utilisées, selon l'explication traditionnelle, pour agir sur l'énergie (qi). L'emplacement des points est défini par le trajet des méridiens, souvent situés aux carrefours entre les circuits nerveux et circuits sanguins, et par d'autres critères comme la sensibilité d'une zone à la douleur.
Tiré de l'encyclopédie Wikipédia